Bien démago, la petite intervention du conseiller de la Jeunesse de Paris (sic).
Remarquez comme le flou et l'amalgame fonctionne bien avec ce type
de dindon (non, ce n'est pas un insulte).
Mais commençons par le début, ou plutôt par le titre de son caca nerveux :
"Non à la politique de réduction des risques". On croit rêver, non ?!?
En quoi peut-on dire "non" à une politique de réduction des risques (qui est objectivement un bien) ?
La réduction des risques, ce n'est pas une approche gauchiste et/ou laxiste, c'est une politique qui a fait ses preuves (notamment la mise à disposition de seringues dans les pharmacies pour lutter contre la propagation du sida). A tel point que ce sympathique humaniste se sent même obligé de concéder du bout des lèvres quelques "bons points".
Obscur et caricatural comme tout poujadiste qui se respecte, ce cher Alexandre-G.
nous épargnera bien entendu un examen exhaustif des avantages et des inconvénients dégagés par son ineffable analyse.
Mieux vaut effectivement multiplier les génuflexions vers le trublion sécuritaire Sarkozy (on a les références et les ambitions qu'on peut) et se laisser aller à un exercice de philosophie morale qui fait pitié : ainsi, le drogué (terme qui mériterait discussion) est purement et simplement comparé à quelqu'un qui tape sur sa femme (Socrate, où es-tu ?).
On notera quelques métaphores originales et pertinentes, avec une spéciale dédicace pour le très porteur « esclave de la drogue » qui a toujours autant de succès chez la ménagère de + de 45 printemps, dans les banquets de l’UMP, au café du commerce ou dans les succursales culturelles du FN (la France d’en Haut ? ! ?). Ajoutons à ce petit lexique de la suffisance et de la bêtise une véritable petite perle où il est fait mention d’une tentative pour séduire la « Pensée unique » et permettons-nous simplement de rappeler que ce terme galvaudé (pensée unique) fut initié par Ignacio Ramonet du Monde Diplomatique (pour définir un utralibéralisme triomphant) et qu’il n’a pas grand chose à faire dans la bouche d’un réactionnaire de la trempe de monsieur Tollinchi.
Surtout qu’une diatribe aussi musclée contre la « toxicomanie » qui épargne avec tant de complaisance un autre adjuvant pour le moins dévastateur (j’ai nommé l’alcool), ça sent le courage politique. Mais ce monsieur, me dit-on, est président
« du Club de Lutte Contre les Drogues Illicites », ce qui annonce – il est vrai – une audace politique dont le champ s’étend de son électorat d’alcooliques de droite au code pénal (1970, pour ce qui touche aux drogues).
Misère, quant tu nous tiens…