Et bien , c'est "simple" : plus tu réunis de bonnes conditions de culture lors de la germination ( Température, humidité, terre, présence d'azote,qualité d'arrosage, qualité de l'eau ... ) plus le taux de plants femelles sera grand ! ( la plante estimera que l'espace de culture est favorable pour perpètuer son espèce, donc plus de femelle )
Donc potentiellement chaque graine possède les gènes codant pour l 'expression des deux sexes. Suivant les conditions de culture, on va pouvoir favoriser l'expression des gènes codant pour tel ou tel sexe. C'est tout à fait cohérent. On observe aussi ce genre de phénomène chez les reptiles et les mollusques.
J'ai quand même une question. J'ai un placard qui ressemble plus à une salle de torture (pour les plantes, rien à voir avec un trip sadomaso
). Mes plantes, pendant la floraison, n'ont pas un éclairage régulier et subissent pas mal de stress. Je trouve régulièrement des graines dans ma beuh alors que je n'ai que des plants femelles (« Elle a fait un bébé toute seule ….. »). Donc ce n'est pas une histoire d'hermaphrodisme. On m'a dit que lorsque des plants étaient stressés, ils se mettaient à "faire des graines". Guidée par un instinct de survie, la plante se mettrait à exprimer les gènes mâles ? Etrange, car je n'ai pas observé de fleurs mâles et que sur la cinquantaine de graines que j 'ai fait germer, j'ai eu cinquante femelles.
En fait je pense que les graines de mon placard se forment par la réplication spontanée (sous l’effet des stress) d’ovules (1) haploïdes devenant ainsi diploïdes (cellule œuf). Ce phénomène (réplication « anarchique ») est relativement fréquent chez les plantes (polyploïdisation)
J'ai donc des graines totalement féminisées, avec un génome à priori épuré des gènes mâles. Ca correspond bien à ce que j’ai trouvé sur le Web (
http://www.sky.org/data/grow/c17.html) . Le sexe du cannabis dépend d’une paire de chromosomes sexuels. Si la paire est XX, c’est une femelle et si cette paire est XY, c ‘est un mâle. La femelle ne peut donc transmettre que le chromosome X. Si on réplique (« photocopie ») un ovule, la cellule obtenue ne pourra être que XX, et sera une femelle .
Pour rebondir sur l’excellent post « le breeding tranquille », j’obtiens à quelques erreurs de réplication près des individus homozygotes : ils possèdent les mêmes allèles pour chaque gène. Mais tous les individus obtenus sont différent car ils proviennent de gamètes (ovules) différents (2). En théorie, à la deuxième génération j’obtiens des graines homozygotes et toutes identiques génétiquement (pour une même « maman »). Il faut que je les fasse germer. Une vraie contribution à la diversité génétique
Cette histoire de chromosomes X, Y n’explique ni l’hermaphrodisme, ni l’influence des facteurs externes sur le déterminisme sexuel. . Certaines variétés auraient-elles plus de 2 chromosomes sexuels ? Ces chromosomes seraient-ils capables de « s’éteindre » sous l’influence de certains facteurs ? Le modèle XX femelle et XY mâle est-il trop simpliste?
J’ai vu qu’un certain nombre d’entre vous s’intéressaient à la génétique. Est ce que vous avez des infos sur tout ça ?
J’ai trouvé ça (
http://reo.nii.ac.jp/journal/HtmlIndica ... tract.html)
mais là j’ai besoin d’une explication de texte.
Ce "seed soak" serait un élément favorable ...
Je me demande quand même si ses micro-enzymes gloutons enlèvent les tâches de chocolat sur un Tshirt blanc, même noué?
(1) Les différences de phénotype des plants obtenus indiquent qu’il y a eu des recombinaisons inter/intrachromosomique caractéristiques d’une méïose.
(2) Ces différences montrent très clairement que mes plants de départ (sensi seed) étaient hétérozygotes, même pour les gènes d’intérêt agronomique.