Libé : la marijuana n'est pas facteur d'exclusion !

Ici vous pouvez poster toutes les infos qui concernent le cannabis.

Modérateur: Aide-Modérateur

Libé : la marijuana n'est pas facteur d'exclusion !

Messagepar daniel » 14 Fév 2003, 08:23

http://www.liberation.fr/page.php?Article=88034

Jeunes Américains prêts à se muer en marines
Hispaniques, Blancs ou Noirs, les engagés se préparent à la guerre.


Par Annette LEVY-WILLARD

mercredi 12 février 2003




«L'Irak ? Je ne sais pas grand-chose. Si vous me le demandez, je serais peut-être capable de le trouver sur une carte.» Justin Gibson, nouvelle recrue San Diego envoyée spéciale


Les teenagers américains à peine sortis du lycée, 18 ou 19 ans, cheveux longs, pantalons baggy, baskets, il ne leur manque que la cannette de bière, un joint et un baladeur sur les oreilles. Blancs, Hispaniques, Noirs, Asiatiques, à l'image de la société américaine, ces «civils» sont les jeunes volontaires venus de tout le pays pour s'engager dans les marines.
«Star Wars». Ce matin, à San Diego, dans le sud de la Californie où sont regroupés les candidats masculins de l'ouest du Mississippi, ils ne sont pas encore acceptés dans le corps d'élite (174 000 marines sur 1,5 million de militaires), «les meilleurs et les plus fiers» ­ «the few, the proud» ­, dont le symbole ­ une épée sous la devise : «Libérez la force» ­, fait penser à Star Wars. Quelques prises de sang et analyses d'urine pour exclure les séropositifs et les consommateurs de cocaïne (la marijuana n'est pas facteur d'exclusion), on vérifie leurs muscles, leurs os et leur vision, et c'est bon. Recrutés.
Quand on leur demande pourquoi ils viennent, aujourd'hui, s'engager dans les marines, les réponses sont peu patriotiques. D'ailleurs, le choc national des attaques du 11 septembre n'avait provoqué aucune augmentation des volontaires. Matthew Jones, 18 ans, avachi sur sa chaise, attend le résultat des analyses médicales : «Je veux me mettre au défi, tester mes limites. Des copains m'ont dit que les marines, c'était le plus dur, alors je suis ici. S'il y a une guerre ? J'irai servir mon pays, mais je ne pense pas à la guerre. Mes parents, eux, ont peur que j'y aille.» Victor Moreno, 20 ans, d'origine mexicaine, a, pour quelques heures encore, des dreadlocks rastas. Il s'engage parce qu'il en a assez de traîner : «Je ne fais rien depuis deux ans, je m'ennuie. J'ai envie d'aventure. Si je dois aller en Irak, j'irai.»
Les recruteurs qui draguent les futurs marines dans les classes de première et de terminale des lycées insistent sur les avantages matériels et le défi personnel : «En devenant un marine vous sortirez du lot, vous développerez un degré de confiance, d'autodiscipline et de fierté qui vous permettra de réussir là où d'autres échouent...» Une heure plus tard, les futurs marines prêtent serment : «Je m'engage à défendre la Constitution des Etats-Unis contre tous les ennemis, étrangers et intérieurs...» Ils signent leur contrat. Et sont embarqués aussitôt pour le boot camp au bord de la baie de San Diego : trois mois d'enfer pour «transformer un civil en marine». Savent-ils ce qui les attend ?
Dans un décor de vacances, soleil et palmiers, leur drill instructor les accueille à leur descente du car. En hurlant. Ils doivent se mettre en rang les pieds posés à 45° sur des empreintes peintes en jaune sur le sol. En courant ils doivent remettre tous leurs effets personnels, du téléphone portable aux préservatifs en passant par les dollars et les magazines pornos ­ mais ils ont droit de garder une Bible. Nus, on leur donne un sac avec l'uniforme, les sous-vêtements, les affaires de toilette, ils téléphonent une première et dernière fois à leur famille pour dire qu'ils sont bien arrivés. Puis on leur rase la tête «pour qu'ils soient tous pareils». Le crâne rasé avec le numéro de leur platoon sur le bras, on hésite : camp d'internement ou prison ? Le drill instructor continue de leur hurler dessus, et cela durera jusqu'à la fin.
Pas mécanique. Dans le camp, ceux qui sont là depuis plusieurs semaines marchent d'un même pas mécanique, anonymes dans l'unité : «Le team et la discipline, ne jamais discuter un ordre» sont les fondements de la formation du marine. On les voit s'entraîner à la course d'obstacles, descendre d'une tour (pour vaincre la peur), plonger dans la piscine pour nager avec armes et équipements. Ils gueulent : «Yes sir !» d'une seule voix, le regard droit, le dos raide, les talons toujours à 45°. Des robots. Vous pensez à la guerre ? «No maa'm !, répondent-ils. On n'a pas le temps. On a d'autres choses en tête.» Pas de télévision, pas de journaux (sauf le dimanche), les jeunes recrues n'ont ni l'occasion ni le devoir de s'informer.
Justin Gibson, originaire de l'Iowa, vient de terminer le bagne, il reçoit aujourd'hui son insigne de marine, au cours d'une cérémonie devant ses parents, très fiers : «Je me suis engagé parce que je ne savais pas quoi faire après le lycée, explique-t-il. S'il faut servir mon pays, j'irai à la guerre, mais je n'y pense pas. L'Irak ? Je ne sais pas grand-chose. Si vous me le demandez, je serais peut-être capable de le trouver sur une carte.» A la fin du boot camp, les 3 500 nouvelles recrues au crâne rasé doivent maintenant devenir des guerriers : «On fait des marines pour qu'ils gagnent des batailles», rappellent les officiers.
Les jeunes marines partent apprendre la guerre au camp de Pendleton, la plus grande base militaire de la côte ouest. Dans ce paysage de collines désertiques qui ressemble au Moyen-Orient, les marines sortent en toussant, crachotant, les yeux rougis, de la chambre à gaz camouflée au fond d'un canyon. Titubants, ils arrachent leur masque à gaz et enlèvent péniblement leurs gants, les enveloppes en caoutchouc sur leurs chaussures, la cagoule hermétique, la veste et la combinaison qui doivent les protéger d'une attaque bactériologique ou chimique.
Désert. «Il y a 80 % de chances qu'ils soient déployés dans le Golfe en cas de guerre avec l'Irak», dit Luther Catchings, le sergent-chef qui supervise l'entraînement. Il s'est battu au Koweït dans la première guerre du Golfe et explique que «les jeunes vont ensuite dans le désert pour s'habituer à la chaleur extrême, comme celle des pays du Golfe. Et on a construit une fausse ville pour pratiquer la guerre urbaine. Dans les rues... de Bagdad, s'il le faut».
La guerre ? «On s'est engagés, c'est notre job, disent les nouveaux marines. Mais on préférerait qu'il n'y ait pas de guerre.».



©Libération (voir la licence)
Notre politique de protection des données personnelles
et la charte d'édition électronique.
Avatar de l’utilisateur
21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre
daniel
Old Staff
Old Staff
 
Messages: 1124
Âge: 71
Inscription: 17 Nov 2002, 20:56
Dernière visite: 24 Nov 2018, 08:58
Localisation: France
Sexe: Homme
Karma: 10

Messagepar Anonymous » 21 Jan 2013, 03:21

Certains disent que les ignorants sont bénis.........

Je dirais plutot, mais ça n'engage que moi, que les ignorants sont maudits.......

Ces jeunes, et gros Américains sont à 90% manipulés par un gouvernement nationaliste, sans scrupules, sans honneur, et motivé uniquement par des perspectives purement mercantiles (pour le flouse koi...).

Cette putain de guerre (et oui..... on est en 2003, et cela fait + de 8000ans que le genre Humain choisit la facilité des carnages pour regler ces problemes...... et rien ne change) va avoir lieu, la stabilité précaire de notre belle planète bleu va etre remise en question.......


Les premiers à creuver seront les civiles Irakiens, à cause des bombadements......

Mais qui seront les seconds à y passer?

Ces trous du cul de 18, 19ans.... tout simplement, car on leur fera surveiller des puits de pétrole et des dépots militaires...... Manque de chance pour eux.... pendant que les forces spéciales feront mumuse avec leurs joujoux Hi-Tech, que les vrais marines feront la guerria urbaine épaulés par les blindés..... eux subirront les pires attentats de la création, 11 sept mis appart (et oui.... le petrole et les munitions, c'est statégique).


En bref, je me permet de prophétiser que si cette guerre ne se passe pas comme Bush le prévoit (2 semaines à 1 mois)..... les jeunes recruts Américaines seront les premiers martires d'une nouvelle aire (dans le genre de la chute de l'URSS)......

Franchement, et je l'avoue c'est con à dire, si cette guerre à lieu.... j'espère qu'elle se passera comme Bush le souhaite.

Espérons aussi qu'il n'y ai pas trop de victimes civiles, le peuple Irakien n'a jamais demandé à etre representé sur la scéne internationnale par Sadam.....mais ça, ces trous duk n'ont pas dù le comprendre.......... BREF...
Anonymous
 


Retourner vers Actualités

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités

cron
Copyright © La Main Verte • ORG, tous droits réservés.W3C XHTML 1.1  vW3C CSS 2.1 v