la france remonte la pente ?

[Tsb]

PARIS (AFP) - Avec près d'un Français sur quatre désormais favorable à la vente libre du cannabis et une consommation en augmentation permanente, le "pétard" poursuit sa banalisation alors que dans le même temps, l'alcool et le tabac inquiètent davantage.

Pour la deuxième fois en trois ans, une enquête (EROPP 2002), présentée vendredi par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), fait le point sur les perceptions et les opinions des Français sur les drogues.

Confirmant une tendance observée dans les années 90, le cannabis, déjà expérimenté par près d'un Français sur quatre et un jeune sur deux, bénéficie d'une tolérance croissante de l'opinion.

Aujourd'hui, 23 % des Français sont partisans d'un cannabis en vente libre (17 % trois ans plus tôt). Cette évolution touche tout le monde : les jeunes (39 % de partisans de la vente libre chez les 18-24 ans, 24 % en 1999), les "expérimentateurs" (55 % contre 45 %) et les "abstinents" (14 % contre 10 %).

Si la moitié de la population juge encore "dangereuse" l'expérimentation du cannabis, de plus en plus de Français (32,5 % contre 28,1 % en 1999) ne s'en inquiètent qu'à partir d'une consommation quotidienne.

Au palmarès de la dangerosité, dominé par l'héroïne, le cannabis a d'ailleurs cédé encore un peu de terrain. En 1999, il se classait en avant-dernière position, entre l'alcool et le tabac. Trois ans plus tard, il arrive bon dernier et il est jugé moins dangereux que le tabac.

Car dans le même temps, le jugement des Français s'est durci vis-à-vis des produits licites que sont l'alcool et le tabac, jugés plus "addictifs" que le cannabis.

Pour le tabac, le "seuil moyen de dangerosité" est passé en trois ans de 11 à 10 cigarettes par jour. Pour l'alcool, il a également baissé, passant de 3,6 à 3 verres quotidiens.

Plus de deux Français sur trois (70 %) estiment que l'abus d'alcool est plus dangereux pour la société que les drogues illicites et 62 % pensent de même pour le tabac. Plus des trois quarts (77 %) sont favorables à l'interdiction de vente de tabac aux mineurs.

Pour les pouvoirs publics, cette nouvelle étude illustre les forces et faiblesses du discours sur les drogues. "C'est autour du cannabis, qui a pris une place très particulière, que s'articulent les grandes interrogations de l'opinion", a commenté le Pr Philippe-Jean Parquet, nouveau président de l'OFDT.

Président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), Didier Jayle a réaffirmé la nécessité de "communiquer" sur les "dangers réels du cannabis".

"La première façon de prévenir sa consommation, c'est de faire des actions de prévention très fortes sur le tabac, notamment en milieu scolaire", a insisté M. Jayle, en parlant d'une "urgence".

"C'est grâce à l'information que l'on peut obtenir un retournement de l'opinion", a renchéri le Pr Parquet, célèbre pour son rapport sur les usages de stupéfiants en 1997.

"Avant, a-t-il rappelé, l'ecstasy bénéficiait d'une image extrêmement favorable. Puis, on a expliqué que ce n'était pas seulement un produit festif mais qu'il y avait des dangers d'hypertension, d'hémiplégie et autres. Et les gens ont choisi".

Dans la hiérarchie de la dangerosité, l'ecstasy a "doublé" la cocaïne et occupe aujourd'hui la deuxième place.

L'enquête sur les Représentations, Opinions et Perceptions sur les Psychotropes (EROPP 2002) a été menée en décembre 2001 auprès de plus de 2.000 personnes âgées de 15 à 75 ans.

[Anonymous]

mouais enfin on disait sa aussi mais bon tjs rien de concres comme d'habitude :evil: