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Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 08:13
par Petitgris
Santé. La mutuelle Smerep a mené une action contre le cannabis dans les universités de Paris.
Le tabac fait le joint avec les étudiants
par Matthieu ECOIFFIER
QUOTIDIEN : mardi 25 octobre 2005

«Cannabis drogue douce, tabac drogue semi-dure, tout ça c'est une question de culture», rappe Claire, 24 ans, étudiante aux Beaux-Arts, rue Bonaparte, à Paris (VIe), avant d'aller tester sa capacité pulmonaire. Pour sa semaine annuelle de prévention «Tabac, j'arrête, je respire» dans les universités parisiennes, la Smerep, mutuelle étudiante, a décidé de parler aussi des cigarettes au cannabis. Une première. Ce mardi midi-là, c'est aux apprentis artistes que les deux médecins universitaires proposent des testeurs de monoxyde de carbone, une consultation tabacologique et un mois de patch gratuits. Et un dialogue avec une éducatrice du centre Emergence, spécialisé dans l'accueil des accros de la fumette (1).
«Teushi» et Zoloft. Mais, attention, «aux Beaux-Arts, y'a pas plus de fumeurs de shit qu'en math-spé ou HEC, prévient un petit groupe de fayots. On boit de la bière, pas de vin. Et on a une directrice des études très stricte : interdiction de fumer dans les ateliers». Certes, il y a bien un cours sur les «hallus, mais le prof a bien précisé que si tous les fumeurs de shit faisaient des poésies comme Rimbaud, ça se saurait», précise une future peintre. «Quand je fumais du cannabis, je fumais moins de clopes, mais j'étais plus fatiguée», raconte une jeune fille. «Un joint, c'est l'équivalent en monoxyde de carbone (CO) d'une cigarette», lui rappelle Annie, médecin. Andréa, elle, est non-fumeuse et furieuse : «J'ai 0,2 de CO uniquement parce que je fais du vélo en plein Paris pollué !» «Moi je suis en train d'arrêter le teushi, et c'est pas marrant, raconte Antoine, catogan et capuche, 21 ans, suivi en psychiatrie. Là, j'ai oublié de prendre mon Zoloft (antidépresseur). Le cannabis, ça m'a modifié, dit-il. Je me demande si toutes ces années de fumerie ne m'ont pas dévié de ma dévotion pour le dessin.»
Arrive Pierre, un grand brun aux yeux noirs. «Lui, c'est un bon client pour vous», balance Antoine, avant de s'éclipser. «Non, pas ça, pas vous, j'ai peur !» lance Pierre à la vue des testeurs. A 25 ans, ce gaillard, chemise BCBG épinglée de médailles à la gloire de Jean Paul II refuse de mesurer son intoxication. Il est vrai qu'il vient juste de se griller deux petits joints. En revanche, il se dit soulagé de pouvoir parler cannabis avec des professionnels. «Le bedo, tu peux t'en passer, mais le bang (pipe à eau), c'est une telle décharge que c'est plus dur. J'en étais à six par jour. Depuis que je n'habite plus chez mes parents, je flippe moins, je ne fume que des joints et moins de clopes», raconte l'étudiant. C'est sa façon à lui de pratiquer la réduction des risques, car il ne veut surtout pas arrêter le shit : «Cinq joints par jour, ça a façonné ma personnalité. Pas une fuite de la réalité, mais un moyen de l'affronter en me donnant confiance en moi, affirme Pierre. Je sais que ça me pousse dans la marge, mais c'est ce qui me plaît. Je ne veux pas du courant majoritaire. Le cannabis me donne l'inconscience de croire que je vais arriver à faire de l'art, à manger le monde et le recracher.»
«Comme un glandu». «Est-ce que vous auriez envie d'oser être comme ça sans consommer ?», lui propose doucement Rachel, l'éducatrice. «C'est pas parce que tu fumes que tu vas faire un beau tableau, c'est un cliché, estime Pierre. Dans 90 % des cas, tu finis comme un glandu devant la télé. Mais, parfois, j'ai eu des idées de guedin qui ont plu aux profs. Mais à force, ça t'attaque le cerveau, avoue Pierre. J'ai cette petite ombre noire à propos de ma santé. J'ai flippé pendant des années des glaires de nicotine qui s'accumulent à cause des bangs et peuvent provoquer un décollement de la plèvre. J'ai fait une croix sur mes 70 ans.» «T'es inquiet pour ta santé ? lui demande l'éducatrice. Viens en parler avec nous au centre. C'est bien de parler du plaisir et des inconvénients. Le sommeil sous cannabis, par exemple, n'est pas réparateur.» Et Pierre repart avec une carte de visite dans sa poche.
(1) contact@smerep.fr et emergence@imm.fr

Libération.

Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 08:56
par S0r0N
Le journaliste a oublié de préciser que la SMEREP c'est, historiquement, la mutuelle étudiante proche de l'UMP...

Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 09:00
par Petitgris
Toi, t'as pas pris ton Zoloft ce matin...

Re: Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 09:12
par Jeromagic
Le sommeil sous cannabis, par exemple, n'est pas réparateur.

Hmm, ça m'intéresserait bien de savoir si c'est vrai ça (non pas que je mette la parole de l'éducatrice en doute, mais bon...).

Re: Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 09:55
par charbs
une chose est sur sa met tes reves de cote.
perso je m'en souvient jamais sauf quand j'arrete de fumer et vue ke cest rare. jme souvient plus de mes reves a la rigueur sa m'arrange.

pour ce qui est de la fatigue le matin je dirait que bosser bcp ça fatigue le matin sa s'est sur fumer mouais si on veux.
juste un exemple j'en suis arrive lorsque je bossais chez carrouf y a encore kk semaines de me lever le matin (genre 5hr ou 4hr) et de me rouler direct un pet pour me reveiller sinon la tete ds le cul. c'est dire. j'ai fait "l'experience" et frachement je sentai une difference.

Re: Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 10:22
par S0r0N
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/quer ... query_hl=1

Une étude clinique pour ce qu'elle vaut (seulement 8 participants - THC et CBD synthétiques ingérés en solution).
- Pas d'effet du THC pur (15mg) sur le sommeil mais le lendemain observation de somnolence, problèmes de mémoire, sautes d'humeur, temps d'endormissement raccourcis.
- THC + CBD : modification du sommeil de stade 3 (dit sommeil lent profond) voire insomnie pour les plus forts dosages. Effets du lendemain idem pour le plus fort dosage.

Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 25 Oct 2005, 10:26
par Petitgris
Un coup d'oeil sur les effets secondaires du ZOLOFT :

http://www.biam2.org/www/Sub4976.html#SubEII

Le tabac fait le joint avec les étudiants

MessagePosté: 21 Jan 2013, 03:59
par S0r0N
C'est sur que remplacer le spliff par des antidepresseurs ou des anxyolitiques ça ne fait du bien qu'a l'industrie pharma...