On ne reconnait scientifiquement aucune dépendance claire au cannabis. C'est actuellement débattu, notamment dans le cadre de l'étude des "circuits de récompense" (noyau accumbens notamment) du cerveau. Une chose est sûre, on n'a jamais réussi à déclencher un comportement d'auto-administration chez le rat. Les études épidémiologiques ne mettent pas non plus de lien de causalité en évidence (d'ailleurs, il faut le dire, c'est une méthode plutôt inadéquate pour démontrer ce genre de choses).
Ce qui ne revient pas tout à fait à dire qu'on ne puisse pas ressentir un manque à l'arrêt du cannabis. Simplement ce n'est pas un manque puissant et physiologique, plutôt du domaine du psychologique. Notons que chez la plupart des gens qui se plaignent d'un manque, les symptômes (irritabilité, troubles légers de la mémoire ou de l'attention ?) n'ont rien d'inéluctable et absolument rien à voir en intensité avec ceux liés à l'arrêt des opiacés par ex.
Ca ne veut pas dire que ce manque n'existe pas et qu'il ne faille pas le prendre en compte, mais c'est un problème bénin la plupart du temps (il suffit de voir d'ailleurs le nombre de personnes qui arrêtent de fumer au cours de leur vie).
Quant à la théorie de l'escalade, je ne suis pas sûr que ça vaille la peine de répondre. J'ai l'impression que le cannabis est un bouc émissaire rêvé dans ton histoire, désolé pour la franchise. Tu ne peux pas tirer de leçon générale de ta seule expérience. Et aucune étude scientifique sérieuse ne met en évidence de théorie de l'escalade.