Un psy pour arreter les joints

Un psy pour arrêter les joints
Consultation spécialisée pour jeunes fumeurs de cannabis.
Par Matthieu ECOIFFIER
vendredi 04 juillet 2003
C 'est encore rare en France. Alors que depuis dix ans la consommation de cannabis a explosé et qu'apparaît un nombre de plus en plus élevé de «consommateurs à problèmes» (estimé à un fumeur sur six), il n'existait pas de consultation, spécialisée dans la dépendance au cannabis. Ou alors chacun bricolait sans son coin.
En 1999, Jean-Pierre Couteron, psychologue, a commencé. Il a tâtonné, puis monté un protocole adapté aux adolescents. «Jusqu'alors on leur proposait une consultation dans un centre de soins pour toxicoma nes. Au mieux, ils appelaient, mais ne venaient jamais. Leur discours c'est : "On n'est pas malades, on ne veut pas arrêter, ni se prendre la tête avec un psy." D'où l'idée de leur proposer une offre en amont des soins.» Nom de code : «aide à l'autoévaluation du contrôle».
Chaque année, ils sont plus d'une soixantaine à défiler dans cette pièce claire d'un pavillon de Mantes-la-Jolie (Yvelines), venus de la cité ou des villages ruraux aux alentours. «Envoyés ici, non pas par la police ou la justice mais par des profs, infirmières scolaires, ou leurs parents», précise le psychologue. Ils viennent trois fois, pas plus. Cette expérience a fait des émules, à Lyon, au Havre. Sur des modèles parfois différents. Des groupes de paroles entre consommateurs, ou bien des groupes de relaxation.
©Libération (voir la licence)
Notre politique de protection des données personnelles
et la charte d'édition électronique.
Consultation spécialisée pour jeunes fumeurs de cannabis.
Par Matthieu ECOIFFIER
vendredi 04 juillet 2003
C 'est encore rare en France. Alors que depuis dix ans la consommation de cannabis a explosé et qu'apparaît un nombre de plus en plus élevé de «consommateurs à problèmes» (estimé à un fumeur sur six), il n'existait pas de consultation, spécialisée dans la dépendance au cannabis. Ou alors chacun bricolait sans son coin.
En 1999, Jean-Pierre Couteron, psychologue, a commencé. Il a tâtonné, puis monté un protocole adapté aux adolescents. «Jusqu'alors on leur proposait une consultation dans un centre de soins pour toxicoma nes. Au mieux, ils appelaient, mais ne venaient jamais. Leur discours c'est : "On n'est pas malades, on ne veut pas arrêter, ni se prendre la tête avec un psy." D'où l'idée de leur proposer une offre en amont des soins.» Nom de code : «aide à l'autoévaluation du contrôle».
Chaque année, ils sont plus d'une soixantaine à défiler dans cette pièce claire d'un pavillon de Mantes-la-Jolie (Yvelines), venus de la cité ou des villages ruraux aux alentours. «Envoyés ici, non pas par la police ou la justice mais par des profs, infirmières scolaires, ou leurs parents», précise le psychologue. Ils viennent trois fois, pas plus. Cette expérience a fait des émules, à Lyon, au Havre. Sur des modèles parfois différents. Des groupes de paroles entre consommateurs, ou bien des groupes de relaxation.
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